Pendule, mode d’emploi

Percevoir les “ radiations ” qui émanent des objets (comme des êtres vivants) pour obtenir des réponses à toutes nos questions ? C’est possible ! Par Delphine Lalande .

La radiesthésie est une technique séculaire qui consistait, au départ, à trouver des points d’eau souterrains ou des minerais précieux à l’aide d’une baguette de coudrier (de noisetier). Longtemps considérés comme des sorciers, les « trouveurs de source » ont fait l’objet de persécutions religieuses durant l’Inquisition, et intellectuelles avec l’avènement du rationalisme au XVIIe siècle. Cet art divinatoire pourtant fort utile et très populaire dans les campagnes acquiert malgré tout ses lettres de noblesse dans le courant du XXe siècle, grâce à quatre religieux, radiesthésistes renommés.

Dans sa forme actuelle (un objet suspendu à un fil), le pendule n’apparaît qu’au XIXe siècle et remplace peu à peu l’antique baguette de sourcier, peu pratique et fatigante à manipuler. Longtemps réservée aux familles de magnétiseurs qui se transmettaient le don de génération en génération, la radiesthésie est aujourd’hui à la portée de chacun, et s’étend à tous les domaines du quotidien. On peut utiliser son pendule pour retrouver un objet perdu, évaluer ses chances de réussite en amour ou à un examen, détecter une maladie, choisir la destination de ses prochaines vacances… Pour cela, inutile d’avoir un don. De la concentration et une bonne réceptivité aux vibrations suffisent. On vous explique tout !

Comment choisir son pendule ?

Inutile d’investir des sommes folles dans un pendule sans âme acheté en boutique. Un objet auquel on est intimement lié fera parfaitement l’affaire : bague, cristal, clé ou même stylo… N’importe quoi (sauf un aimant) de suffisamment lourd pour tendre le fil (une chaînette en métal, un cordon de cuir ou même un élastique de 5 à 15 cm de long) conviendra. L’important est de bien « sentir » son pendule pour entrer en connexion avec lui.

Trois étapes pour s’y mettre

1 – Établir une « convention mentale »

Qu’est-ce que c’est ? Un « contrat » passé avec le pendule pour déterminer quel mouvement correspondra à quelle réponse. La rotation horaire (dans le sens des aiguilles d’une montre) est généralement choisie pour signifier un « oui » et la rotation anti-horaire, pour un « non ». Mais la convention peut varier d’une personne à l’autre en fonction des affnités, ou encore du fait que l’on soit gaucher ou droitier.
On peut également choisir le balancement d’avant en arrière pour répondre « peut-être » ou « je ne sais pas ». Pour être sûr de ne pas se tromper, on prend trois tee-shirts de couleurs différentes. On tient le pendule au-dessus de chacun, et on demande « ce tee-shirt est-il de telle couleur ? ». On réitère l’opération avec chacun pour voir à quel mouvement du pendule correspond la vérité. Une fois que l’on a déterminé la convention mentale, plus question d’en changer !

2 – Vider son esprit

C’est sans doute le plus difficile, surtout si l’on est hermétique à la pratique méditative ! Pour réussir, il va pourtant falloir s’y coller. On commence par une séance de dix minutes, durant laquelle on va essayer de ne penser à rien. Ça vous paraît trop compliqué ? Fermez les yeux et concentrez-vous sur une partie de votre corps. Votre main, par exemple. Ressentez-la vraiment : touche-t-elle une matière rugueuse ou douce ? Chaude ou froide ?
Comment sont placés les doigts ? Quelles zones sont en contact avec le vide qui entoure votre main ? Maintenant, tentez de visualiser ce vide… Vous y êtes ! Au début, vous ne pourrez rester dans cette sensation de « rien » que quelques secondes. Mais avec de l’entraînement, vous réussirez à tenir plusieurs minutes d’affilée.

3 – Poser la question

Une fois que l’on a fait le vide, on se lance, en choisissant un « témoin ». C’est ce qui va servir de support à la question pour guider le pendule vers la bonne réponse : une photo, une carte géographique, un dessin, un objet personnel appartenant à la personne sur qui on souhaite avoir des informations… Avec la pratique, on pourra petit à petit se passer de support, mais pour se lancer, il aide à bien se concentrer sur l’objet de la question.
Ensuite, on commence par une question simple et clairement formulée dont on connaît la réponse, pour vérifier si le pendule fonctionne correctement. S’il tourne dans le sens adéquat, on essaie ensuite sur un proche qui posera à son tour une question dont lui seul connaît la réponse. Si le test est concluant, on peut continuer !

« MON PENDULE N’EN FAIT QU’À SA TÊTE ! »

Il ne bouge pas ou ne donne pas de bonne réponse

Certaines personnes ont le don « d’éteindre » le pendule. Pas de panique ! À moins d’être issu d’une longue lignée de radiesthésistes, cela fait partie presque systématiquement du processus d’initiation. On ne se décourage pas, on recommence en étant sûr d’être vraiment détendu et on reformule la question le plus clairement possible. Si le pendule ne tourne pas ou qu’il ment, c’est peut-être parce que l’on n’est pas vraiment prêt à recevoir la réponse, ou que la convention mentale n’a pas été bien réalisée. Dans ce cas, on réitère le protocole et on effectue un autre test avec une autre question à un autre moment, en laissant la frustration liée au précédent échec se dissiper.

Il tourne dans les deux sens

Rien n’est noir, rien n’est blanc ; certaines questions appellent ce genre de réponse car le résultat est ambigu. Cela peut se traduire par « vos chances de réussite sont réelles mais il va y avoir des obstacles inattendus » ou « le chemin vers la réussite est certain, mais il sera plus long que prévu ».