Les hypersensibles du zodiaque

On les dit fragiles… Pas si sûr ! Les hypersensibles sont peut-être les plus à même de comprendre les autres et inventer un monde meilleur. Quels sont ces signes dont l’émotion et la sensorialité exacerbées sont source de créativité et d’intelligence sociale ? Par Anne-Claire Thérizols.

Des bruits à peine audibles pour les autres vous agressent ? Les étiquettes des vêtements vous démangent systématiquement ? La beauté d’un paysage vous émeut aux larmes ? Penser à l’avenir de la planète vous met dans une colère noire ? Vous vous sentez en permanence sur le qui-vive, en connexion, voire happé par les émotions des autres ? Différent, incompris, perfectionniste, dans l’analyse permanente ? Vous êtes sans doute hypersensible. De ceux qui ne ressentent rien à moitié, que tout interpelle, écorche, voire effondre, capables de vivre des joies immenses à propos d’un rien, des passions brûlantes et, à l’inverse, des déceptions déchirantes, des peines incommensurables. Des ultra-vivants de l’émotion que notre société normée a tendance à moquer… et pourtant, entre hypersensibilité et clairvoyance, il n’y a qu’un pas qui pourrait faire de vous les puissants créateurs d’un monde meilleur.

En matière de sensibilité, les signes d’eau occupent le haut du podium. Pour rappel, cet élément représente l’émotion, la créativité, un monde intérieur très riche. Toutefois, parmi les éléments moins sensibles, la terre, l’air et le feu ont chacun leur champion des sentiments ! 

Les signes les plus sensibles

Le Poissons – Hyper intuitif, il a la plus grande prédisposition à ressentir de manière authentique et sincère tout ce qui se passe autour de lui. Empathie, compassion, dévouement parfois jusqu’au sacrifice, animent son quotidien. De la graine d’hypersensible.

Le Cancer – En grande connexion avec tous ceux qu’il croise, si sensible, il lit dans les émotions des autres comme dans un livre ouvert. Au point qu’il cherche a s’en protéger de peur d’avoir à en souffrir.

Le Scorpion – Expert de l’émotion, il est hyper connecté au monde et aux vibrations des autres, au point de les fuir quand trop, c’est trop ! A défaut, il pourrait se retourner contre eux et les « piquer ».

 

Les signes les moins sensibles 

Le Taureau – Fidèle et loyal, il est pourtant trop cartésien pour être l’ami qui console, qui s’émeut de la misère du monde, qui renoncerait à son confort pour défendre une grande cause sensible.

Le Verseau – Epris de liberté et passionné d’innovations, il ne verse ni dans l’introspection, ni dans l’empathie. Ses émotions, il les balaie et celles des autres le laissent froid, voire agacé.

Le Sagittaire – Optimiste par nature, il ne manque pas d’empathie, mais il n’est pas là pour compatir. Ne comptez pas sur lui pour écouter vos plaintes ni disséquer vos soucis qu’il relativisera systématiquement. Circulez, y’a rien à voir !

 

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C’est quoi l’hypersensibilité ?

L’hypersensibilité a d’abord été définie par Carl Gustav Jung en 1913 comme un « caractère enrichissant » inné. Pour le psychanalyste, les personnes hypersensibles étaient naturellement dotées de capacités supérieures. Si de nos jours, on leur fait un bien étrange procès, ce ne fut pas toujours le cas. De la fin du XVIIIe au début du début du XIXe siècle, la sensibilité était la plus grande des vertus, l’apanage des gens bien élevés. Il était de bon ton de pleurer dans les salons. La littérature regorgeait de figures tourmentées, témoignant de ce caractère empathique et riche d’émotions. L’ultra-sensibilité, comme on la nommait à l’époque, était assimilée à une forme d’intelligence presque supérieure qui permettait de tout appréhender avec subtilité.

Plus près de nous, les psychologues et chercheurs américains Elaine et Arthur Aron, auteurs de nombreuses études sur l’hypersensibilité (à découvrir dans Hypersensibles, mieux se comprendre pour s’accepter, éd. Marabout) la définissent comme « un trait de personnalité caractérisé par un haut niveau de sensibilité aux stimuli externes, un traitement cognitif plus profond des données sensorielles et une forte réactivité émotionnelle ». Ces deux spécialistes mondiaux estiment que les personnes hautement sensibles ou HSP (Highly Sensitive Person en anglais) représentent 10 à 20% de la population. De son côté, la psychologue belge Cathy Assenheim, auteure de Mon cerveau est hyper, paru aux éditions De Boeck en 2020, explique que certains d’entre nous sont tout simplement dotés d’un cerveau qui fonctionne plus et plus vite. Pour elle, être hypersensible, « c’est comme être au volant d’une voiture avec un hypermoteur alors qu’on n’a jamais appris à conduire ». Aussi, on le comprend aisément, le quotidien n’est pas toujours simple pour ces âmes-là. Alors que notre société exhorte à gérer ses émotions, les hypersensibles sont parfois taxés d’être « trop ceci, trop cela, trop tout », nourrissant parfois de la culpabilité et tentant d’étouffer leur nature. Dans son ouvrage en forme de manifeste Lettre ouverte aux âmes sensibles qui veulent le rester, paru chez Larousse en mars 2021, Saverio Tomasella, psychanalyste de renom et, lui-même, hypersensible, entend bien convaincre les ultrasensibles qu’ils ont tout pour être les puissants créateurs d’un monde meilleur. Et si possible convaincre les autres, « moins sensibles » ! L’auteur, créateur de l’Observatoire de la sensibilité, l’affirme haut et fort : « il est possible d’imaginer un monde à venir avec le cœur plutôt qu’avec la seule raison ».

 

L’hypersensibilité, ça fait peur !

La liste de ce que les hypersensibles éprouvent plus fort que la moyenne est sans limite. C’est parfois déroutant pour eux, voire effrayant, d’autant plus que l’entourage appréhende souvent comme incompréhensible voire maladive la force de leurs émotions et de leurs réactions. Qui n’a jamais entendu ces petites phrases anodines pour celui qui les dit, mais blessantes pour l’hypersensible qui les reçoit : « Tu es trop sensible ! », « il ne faut pas le prendre comme ça », « tu ne peux pas sauver le monde », « apprends à te détendre, arrête de te poser autant de questions »… La société quasi entière considère encore, tout en affirmant parfois le contraire, que l’hypersensibilité est une faiblesse à corriger. Cachez ces émotions que je ne saurais voir nous demande ce monde qui nous enjoint à être forts, compétitifs, rentables, à passer rapidement les obstacles, et ce depuis la maternelle. Aux États-Unis, Elaine Aron a réalisé des expériences innovantes grâce à la technique de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRM). Elle a pu mettre en évidence, en observant les zones du cerveau activées pendant la résolution d’un exercice, que les enfants hypersensibles sont plus lents que la plupart des autres quand il s’agit d’aborder une nouvelle tâche car ils réfléchissent plus en profondeur et analysent les problèmes dans toutes leurs dimensions.

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On le sait, l’hypersensibilité induit aussi une empathie bien supérieure à la moyenne et une importance considérable accordée à la qualité des relations humaines. Une trahison, un abandon, le non-respect de la parole donnée sont très durement vécus par les hypersensibles. La compétition, la rentabilité… franchement pas leur truc ! La recherche de la perfection, oui, et c’est d’ailleurs, bien souvent, une autre source de souffrance. Mais qui pourrait en vouloir à d’autres d’être à l’écoute, généreux, appliqué et l’architecte d’un monde plus juste où le cœur parle avant la raison ?

 

Hypersensibilité : et si c’était le bonheur ?

Etre hypersensible, c’est aussi avoir la chance d’être un peu « surhumain », doué de créativité, d’imagination, d’une capacité à ressentir et analyser ce que les autres ignorent. Une vraie chance ! A condition de se faire confiance, c’est tout un monde, plus beau, moins matérialiste, plus altruiste qui s’ouvre. Hypersensibles de tous les pays, unissez-vous semble dire Saverio Tomasella : « en réalité, l’ultra-sensibilité est synonyme de puissance. Plus attentifs et plus engagés, les grands sensibles sont en résonance avec le monde et c’est bien de cela dont nous avons plus que jamais besoin » s’enthousiasme-t-il, remonté contre ce monde sans pitié qui « nous traite, nous, âmes sensibles, de petites natures, de mauviettes, de douillets, de chochottes, de faibles et de Bisounours ». Voilà qui est dit !

Ajoutons au crédit des hypersensibles, de grands idéaux humanistes, un sens développé de la justice, l’amour et le respect de la nature, et l’acceptation de leur vulnérabilité, en première ligne. Les hypersensibles ne sont pas des utopistes. Simplement, ils ont une conscience de la réalité et du monde qui nous entoure, bien plus développés qui quiconque. A ce titre, ils sont sans doute les plus aptes à créer ce monde nouveau que nous appelons toutes et tous de nos vœux.

 

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